- badrée
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⇒BADRÉE, subst. fém.Région., vx. Farine ou autre substance que l'on a délayée dans de l'eau (cf. HUGO, Quatre-vingt-treize, 1874, p. 143).Rem. Attesté ds GUÉRIN 1892 et LITTRÉ qui mentionne d'apr. DELB. 1876 l'accept. en Normandie de ,,marmelade de pommes...``, infra étymol.PRONONC.— Seule transcr. ds LITTRÉ : ba-drée.ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1505 pic. « farine ou toute autre substance délayée dans l'eau » (Compte, S. Omer, ap. La Fons, Gloss. ms., Bibl. Amiens ds GDF. : En lait doulz pour les flancs et badrees du couvent pour toute l'annee v. 1. s. VI. d.); 1658 norm. badreye (L. PET., Muse norm., p. 14 ds MOISY), enregistré en ce sens dans les dial. mod. pic. (CORBLET) et norm. (MOISY), ,,anc. et provincial`` d'apr. GUÉRIN; 2. 1876 norm. (DELB. : Badrée. En Normandie, marmelade de pommes ou de poires qu'on étend sur les pâtisseries, sur les tartes); 1880 pic. (JOUANC.), enregistré au même sens en ang. (VERR.-ON.) et dans les dial. du Centre (JAUB.), v. K. BAUER, Gebäckbezeichnungen im Gallo-Romanischen, Darmstadt, 1913, p. 11.Orig. obsc. Rattaché par FEW t. 1, p. 265a au prototype barrum « boue », par l'intermédiaire d'un dér.
avec sonorisation du -t- avant la syncope. Cependant l'aire géogr. de badrée ne concorde pas avec l'orig. ibér. préromane attribuée à juste titre, semble-t-il, au prototype barrum par REW3 et COR., s.v. barro I.
Encyclopédie Universelle. 2012.